
Photo1. Centre Pénitenciaire Madrid II à Alcala de Henares. Photo2.Centre Pénitenciaire Madrid V à Soto del Real. Documents extraits du site web MIR (Ministère de l'Intérieur. Etat espagnol)
Extrait du Témoignage de Sergio Lezkano Bernal "Txino"*. Donostia, Guipuzkoa. EUSKAL HERRIA. Propos recueillis par Askatasuna et TAT.

Arrêté par la Garde Civile à Errenteria le 1er avril 2007. Mis ‘au secret’ et torturé pendant cinq jours. Détenu au Centre Pénitenciaire V de Madrid à Soto Del Real, puis transferé le 29.04.07 au Centre Pénitenciaire II de Madrid à Alcala. Militant de Batasuna, il est accusé d’être un Etarra. En attente de jugement...

‘(…) Ils m’ont mis la capuche de mon pull-over et les coups ont commencé. J’étais à terre et, surtout, ils me frappaient sur les pieds, les chevilles et dans la tête. Une fois que nous arrivons à Intxaurrondo ils m'obligeront à me mettre contre un mur entre des constantes menaces et insultes. Tout type de cris, insultes, coups et menaces ont été incessants. Ils m’ont pris en photographies comme si j'étais un trophée...
Nous arrivons à Madrid et immédiatement ils me conduisent à une salle. J’avais une capuche posée de force, sur moi. Ils ont commencé à m'obliger à faire de l'exercice physique, entre des menaces de tout type. Ils m'ont emmené au cachot, mais je ne pouvais pas m'asseoir. Je devais rester debout contre le mur... À nouveau à un interrogatoire. Ils m'ont obligé à faire des flexions. Quand je me suis fatigué, ils m'ont attaché les mains et les pieds en l'accompagnant de coups, ensuite la mise de scellés puis de polispan (une sorte de polyester) avec encore plus de coups... Et le vrai enfer a commencé : cris, menaces, questions, flexions, coups, le sac, vexations sexuelles... tout à la fois.
Chaque fois qu’il me seraient le sac à la hauteur du cou ils faisaient une espèce de jeu, ils chantaient la chanson : ‘un globe, deux globes, trois globes'. Ils mettaient de la fumée dans le sac... Menaces contre ma soeur... J’entendais les cris d'une femme et il me semblait que c’était ma soeur... J’étais anéanti. Alors ils m'ont étendu sur une table et empaqueté dans une couverture avec du scotch et du caoutchouc mousse. Ils m'ont donné une terrible série de coups, ils me serraient les testicules... Parmi eux, il y avait un fou, il y en avait un qui était réellement fou... La situation était incontrôlable ou cela me le paraissait. Il me semblait qu'ils allaient me tuer (ils me le disaient ainsi). Ils m'ont enlevé toutes les couvertures et tout le reste, un d'entre eux m'a saisi devant, et les autres en arrière. Ils m'ont enlevé les vêtements et ils m'ont introduit un bâton par l'anus. Je ne pouvais pas le croire... Après ils ont recommencé à me le faire... C’étaient des sauvages...

Ils m'ont laissé me reposer un instant dans le cachot. Ils m'ont apporté une orange. Je voulais la manger, mais cela m’était devenu impossible. Dans l'interrogatoire antérieur, chaque fois qu’ils me faisaient le sac, pour le rompre et prendre un peu d'air, je faisais beaucoup d'effort avec la bouche, et à la suite de ça, j’ai gardé la bouche bloquée. Je ne pouvais même plus l'ouvrir ni la fermer... Au cours du 3ème interrogatoire, ils ont réussi à me détruire. Le sac, le sac, le sac, le sac... Les quatre interrogatoires suivants ont été pour préparer la déclaration, mais rien n’a changé : coups, menaces, insultes, exercice physique, cris, questions... et le sac. J’avais l'espoir que tout finirait quand j’aurai déclaré ce qu’ils veulent, mais ça n'a pas été ainsi (...)'.
D’autres témoignages de tortures sur le site de TAT
La torture au cœur des institutions.
Extrait de la revue Incommunicacion de TAT.
L'utilisation de la torture envers les derniers détenus en Euskal Herria ne devrait pas rester une simple anecdote. (…) l'ombre d'un doute de plus que raisonnable se prolonge depuis de nombreuses années, en Euskal Herria et plane
au-dessus de certaines institutions de l'État. L'attitude de la plupart des partis n'est pas compatible avec les Droits de l'homme qu'ils disent défendre. PSOE et PNV dans cette occasion sont allés au-delà du fait de détourner le regard de l’autre côté, faisant un usage partisan d'une affaire de gravité maximale.
* Traduction en français, catalan et photographies (excepté les prisons) par la 'Rédaction Iraultzako bidea'.
Photo2 et 3. Le 09.04.07. Vitrines de Banques recouvertes d'affiches contre la torture, dans les rues du centre-ville de Donostia, EUSKAL HERRIA.
Photo2 et 3. Le 09.04.07. Vitrines de Banques recouvertes d'affiches contre la torture, dans les rues du centre-ville de Donostia, EUSKAL HERRIA.

Arrêté par la Garde Civile à Errenteria le 1er avril 2007. Mis ‘au secret’ et torturé pendant cinq jours. Détenu au Centre Pénitenciaire V de Madrid à Soto Del Real, puis transferé le 29.04.07 au Centre Pénitenciaire II de Madrid à Alcala. Militant de Batasuna, il est accusé d’être un Etarra. En attente de jugement...
‘(…) Ils m’ont mis la capuche de mon pull-over et les coups ont commencé. J’étais à terre et, surtout, ils me frappaient sur les pieds, les chevilles et dans la tête. Une fois que nous arrivons à Intxaurrondo ils m'obligeront à me mettre contre un mur entre des constantes menaces et insultes. Tout type de cris, insultes, coups et menaces ont été incessants. Ils m’ont pris en photographies comme si j'étais un trophée...
Nous arrivons à Madrid et immédiatement ils me conduisent à une salle. J’avais une capuche posée de force, sur moi. Ils ont commencé à m'obliger à faire de l'exercice physique, entre des menaces de tout type. Ils m'ont emmené au cachot, mais je ne pouvais pas m'asseoir. Je devais rester debout contre le mur... À nouveau à un interrogatoire. Ils m'ont obligé à faire des flexions. Quand je me suis fatigué, ils m'ont attaché les mains et les pieds en l'accompagnant de coups, ensuite la mise de scellés puis de polispan (une sorte de polyester) avec encore plus de coups... Et le vrai enfer a commencé : cris, menaces, questions, flexions, coups, le sac, vexations sexuelles... tout à la fois.
Chaque fois qu’il me seraient le sac à la hauteur du cou ils faisaient une espèce de jeu, ils chantaient la chanson : ‘un globe, deux globes, trois globes'. Ils mettaient de la fumée dans le sac... Menaces contre ma soeur... J’entendais les cris d'une femme et il me semblait que c’était ma soeur... J’étais anéanti. Alors ils m'ont étendu sur une table et empaqueté dans une couverture avec du scotch et du caoutchouc mousse. Ils m'ont donné une terrible série de coups, ils me serraient les testicules... Parmi eux, il y avait un fou, il y en avait un qui était réellement fou... La situation était incontrôlable ou cela me le paraissait. Il me semblait qu'ils allaient me tuer (ils me le disaient ainsi). Ils m'ont enlevé toutes les couvertures et tout le reste, un d'entre eux m'a saisi devant, et les autres en arrière. Ils m'ont enlevé les vêtements et ils m'ont introduit un bâton par l'anus. Je ne pouvais pas le croire... Après ils ont recommencé à me le faire... C’étaient des sauvages...
Ils m'ont laissé me reposer un instant dans le cachot. Ils m'ont apporté une orange. Je voulais la manger, mais cela m’était devenu impossible. Dans l'interrogatoire antérieur, chaque fois qu’ils me faisaient le sac, pour le rompre et prendre un peu d'air, je faisais beaucoup d'effort avec la bouche, et à la suite de ça, j’ai gardé la bouche bloquée. Je ne pouvais même plus l'ouvrir ni la fermer... Au cours du 3ème interrogatoire, ils ont réussi à me détruire. Le sac, le sac, le sac, le sac... Les quatre interrogatoires suivants ont été pour préparer la déclaration, mais rien n’a changé : coups, menaces, insultes, exercice physique, cris, questions... et le sac. J’avais l'espoir que tout finirait quand j’aurai déclaré ce qu’ils veulent, mais ça n'a pas été ainsi (...)'.
D’autres témoignages de tortures sur le site de TAT
La torture au cœur des institutions.
Extrait de la revue Incommunicacion de TAT.
L'utilisation de la torture envers les derniers détenus en Euskal Herria ne devrait pas rester une simple anecdote. (…) l'ombre d'un doute de plus que raisonnable se prolonge depuis de nombreuses années, en Euskal Herria et plane
